L’archéologie romaine après 1870

Dubbini R.
2020

2020
9782711874743
Dans le courant du XIXe siècle, l’archéologie se retrouve au cœur de nouveaux enjeux tant politiques que scientifiques. D’une part, les États européens concourent pour s’approprier la connaissance des cultures disparues et construire leur identité nationale. D’autre part, s’ouvrent de véritables chantiers de fouille qui mobilisent des techniques nouvelles et des outils novateurs. Cartographie, dessins et photographie sont convoqués pour restituer le réel, attester la provenance authentique des objets et dresser un panorama qui se veut objectif et scientifique, avec pour enjeu supplémentaire une diffusion des fouilles et de leurs produits auprès des publics. Emblématiques de ce double mouvement, les fouilles archéologiques entreprises à l’instigation de Napoléon III adoptent une démarche bien différente de celles menées par les « antiquaires » du siècle précédent. Très liées à la personne de l’empereur, elles constituent une véritable épopée archéologique à l’échelle de l’Europe et du bassin méditerranéen, en Grèce, en Italie ou en Orient. L’impulsion est donnée depuis la France par la rédaction de l’Histoire de Jules César. Napoléon III entend marcher sur les traces du conquérant romain et la Commission de Topographie des Gaules, ou CTG, est officiellement investie le 17 juillet 1858. Elle entreprend, ou subventionne, jusqu’en 1879 des travaux nombreux pour identifier les sites archéologiques sur le terrain. Sous la direction de Félicien Caignart de Saulcy (1807-1880), la CTG tisse un vaste réseau de correspondants présents dans tous les départements, en s’appuyant sur les sociétés savantes. Militaires, archivistes, enseignants, hommes d’Église et autres notables, sont ainsi mobilisés pour collecter informations et objets, et les envoyer au ministère de l’Instruction publique selon une méthodologie clairement établie. Peu de temps après, en 1861, Napoléon III acquiert les Jardins Farnèse sur la colline du Palatin à Rome: symboliquement, il devient propriétaire de ce que l’on nomme durant le Risorgimento « les Palais des Césars » et engage les fouilles archéologiques que conduit Pietro Rosa (1810-1891). En France comme en Italie, relevés, photographies, rapports, estampages sont les témoins (aujourd’hui dispersés) d’une activité intense qui jette les bases d’une archéologie scientifique.
Storia dell'archeologia italiana, Archeologia Classica, Storia Moderna, Unità d'Italia
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